Dehli – Mathura – Agra – Varanasi – Pondicherry – Kovalam – Kochi
Quelques bugs techniques m’obligent à scinder ma page « Voyages » en deux. Les vidéos sont trop lourdes pour le site :o( Un grand merci à mon amie Laurence (de la Griffe Editoriale) qui m’a dépannée à distance pour me permettre de continuer à publier ce carnet de voyage
Kovalam – Mardi 19 novembre 2024, dernier jour à Kovalam, dernier jour de cure (10)
Cette journée est passée hyper vite. Ce matin, j’ai dû changer de chambre car initialement je ne devais pas rester aussi longtemps. Puis promenade et dernières emplettes. Réservation de mon train pour Kochi. Réservation du taxi. Et dernier soin à 14 h, sniiffff…
L’après-midi, le responsable du centre m’a proposé de me joindre à mes voisins russes pour aller faire un tour de bateau sur les Backwaters.. J’ai été un peu déçue, d’abord parce que l’embarcation était à moteur et parce que tous les bateaux se suivaient les uns derrière les autres, on se serait cru dans le « Small world » de Disneyland. C’était joli, mais j’ai trouvé le tour hyper touristique, contrairement à ce que j’avais vécu il y a deux ans à Allepey..
Kovalam – Lundi 18 novembre 2024 – Cure ayurvédique jour 9
Aujourd’hui, j’étais réveillée tôt, bien décidée à profiter pleinement de cette avant-dernière journée… Ballade le long de la plage, les pêcheurs étaient au travail pour remonter leurs filets..
Puis déjeûner et soin.. Ces deux derniers jours, j’ai le droit au Shirodhara… mon préféré.. Cela commence par un massage abhynga à l’huile de sésame.. toujours pas doux, ni réconfortant, mais plutôt dynamique, énergique, parfois même douloureux 😅 Elle est toute petite, la masseuse, mais elle y va fort avec ses pouces !!!
Et puis une fois que cette première partie est terminée, elle m’installe sur le dos sur la deuxième table de massage, me recouvre les paupières d’un coton, fait de même avec mes oreilles (pour que l’eau ne coule pas dedans) et fait couler tout doucement, très longtemps un filet d’eau chaude (décoction de plantes médicinales) sur le front et le haut de la tête.. une tuerie.. à chaque fois, je pars… où, je ne sais pas, mais je pars…
Kovalam – Samedi 16 et Dimanche 17 novembre 2024 – Cure ayurvédique jours 7 et 8
Ce week-end, il y a eu quelques averses bien lourdes, mais quelques heures après le soleil est revenu et j’ai pu aller à la plage.
Question nourriture, j’arrête de vous faire des photos, c’est quasi toujours la même chose. Même si c’est très bon, j’ai envie de changement 🥵 de fruits, de mets solides…
Ce week-end, il y avait plein d’Indiens à la plage. Hommes comme femmes restent habillés pour se baigner.
Indiens et touristes (très peu) se mêlent sur cette plage. Les occidentaux se baignent tous en maillot de bain sans aucun problème ni regards lourds et malaisants.
Routine quotidienne, massages et soins ayurvédiques..
Samedi, je suis allée en tuk tuk à Trivandrum, la grande ville la plus proche. Arrêt rapide devant le temple de Sree Padmanabhsawamy.
Magnifique mélange d’architecture dravidienne (hindouiste) et kéralaise, le temple Sree Padmanabhaswamy est l’un des monuments les plus emblématiques de l’Inde. Dédié au Seigneur Vishnu, il abrite une énorme divinité couchée ornée d’or et de pierres précieuses. Malheureusement, il est interdit aux non-hindouistes. Il y a un code vestimentaire strict qui doit être suivi en entrant dans le temple. Les hommes doivent porter mundu ou dhoti (porte autour de la taille et descendant jusqu’à la suite) et ne devrait pas porter des chemises d’aucune sorte. Les femmes doivent porter un sari, mundum neriyathum (set-mundu), jupe et un chemisier, ou demi-sari. Dhotis en location sont disponibles à l’entrée du temple.
Dimanche, massage, soins, repos, plage et recherche d’ATM… C’est pas leur fort, en Inde les distributeurs de billets en état de fonctionner… Mais cette promenade m’a réservé une belle surprise parce que je suis tombée sur un temple majestueux à quelques centaines de mètres de ma chambre finalement..
Kovalam – Vendredi 15 novembre 2024 – Cure ayurvédique jour 6
Hier, j’ai passé la journée dans ma chambre et ce matin, avec la pluie, je commençais à me dire que ça risquait d’être pareil. J’en suis à la moitié de mon dernier bouquin, il sera terminé demain ou après-demain, il va falloir que je trouve de quoi m’occuper durant la fin de ma cure…
Mon soin d’aujourd’hui est à 13 h, je ne sais pas trop dans quel état je serai après. Même si je ne préfère pas trop prévoir de sortie, je commence à regarder sur Google Maps ce qu’il y a à faire. La bougeotte me reprend…
– oOo –
Ce matin, je n’ai rien fait de spécial, juste déjeuner, lire et glandouiller…
– oOo –
Les 3 repas du jour… ça y est, j’en ai marre de manger la même chose..
Après mon soin, je me repose un peu et décide de sortir prendre l’air. Il ne peut plus, il faut que j’aille voir un peu ce qui se passe ailleurs. J’ai repéré un temple à 30 min de marche. Pas très douée en orientation, même avec Google Maps, je finis par trouver le chemin et tombe sur un endroit magnifique … Il y a de la verdure, c’est beau, il n’y a personne… moi qui étais d’humeur grincheuse ce matin, me disant que j’allais peut-être écourter le séjour et trouver une autre destination parce que j’avais peur de m’ennuyer ici.. je me rends compte qu’il y a plein de surprises juste à côté !
Finalement, je croise un touriste, je lui demande où est le Shiva temple… il me dit qu’il est à 10 km et qu’il faudrait mieux que je prenne un tuk tuk.. Je rebrousse chemin et tombe sur un tuk tuk souriant (mes préférés) « How much to go to Shiva temple » ? « 500 roupies. 500 roupies but I wait for you and I bring you back » top là ! C’est à 15 min/20 min d’oû je suis, il fait bon dehors, ce n’est pas trop peuplé, qu’est ce que je me sens bien dans ce tuk tuk, j’ai l’impression de revivre.
Le temple Aazhimala Shiva est un temple hindou situé sur la côte de la mer d’Oman dans le Kérala. Dédié à Shiva, le temple est connu pour la scupture Gangadhareshwara de 18 m de haut, la plus sculpture de Shiva du Kérala.
Ici, il y a très peu de touristes mais de nombreux Indiens venus prier leur dieu et déposer des offrandes.
Puis retour à la maison, une douche, une soupe, le blog, et au lit ! ;o)
Kovalam – Mercredi 13 et jeudi 14 novembre 2024 – Cure ayurvédique jours 4 et 5
J’écris ce texte jeudi 14/11, il est presque 13 h ici. Hier a été une journée tranquille, similaire aux autres. Le même soin que la veille : massage abhyanga (huile) et pochons trempés dans l’huile brûlante tamponnés sur tout le corps. Ah si, le petit déjeuner : une tuerie : crêpe bananes/noix de coco… ça m’a fait tellement du bien de manger du sucré et des fruits, enfin surtout quelque chose de différent. Et le soir une soupe. Très bonne la soupe, en qualité et en quantité, mais c’est un peu toujours la même chose.. Bon, je ne suis pas venue là pour me régaler, mais pour nettoyer mon organisme hein !
J’ai passé la matinée à la plage (d’ailleurs j’ai pris un bon coup de soleil… sympa quand ensuite les pochons un peu râpeux sont frottés sur tout ton corps 😅
Baignade, lecture.. regarder la mer et faire : rien !
– oOo –
Le soir à 17 h, séance de yoga. C’est bien, nous ne sommes que 4 participants. Tout se fait sans pression, rien à réussir, faire de son mieux. Ca m’arrange bien parce que question souplesse, comme dirait Anaïs « T’es pas elastic girl », non suis plutôt « raidasse girl ». Tous les autres arrivent à toucher au moins leurs genoux avec leurs mains quand ils sont assis jambes tendues devant eux, moi rien que de m’asseoir et d’étendre mes jambes devant, j’ai mal 🥶
Le soir, potion magique dégueu, une soupe et au lit, demain est un autre jour !
Aujourd’hui, sur mon planning de soins, c’est « Abhyanga with Virechana (ayurverdic full body massage with Cleansing).
J’ai RV à 7 h pour mon soin, Je redoute un peu le « Cleansing », j’ai peur que ce soit un lavement… j’arrive quand même confiante en me disant « Bon, je fais le soin et après petit déjeuner.. avec un peu de chance ce sera le même qu’hier ;o))
Ben nan pas du tout en fait ! Je vais avoir le droit à mon massage abhynga, ça c’est chouette, mais après je dois aller voir le médecin…
Je sors du massage complètement détendue en me demandant à quelle sauce je vais être mangée… Le Dr Greeshma m’explique qu’aujourd’hui c’est une journée « détox » ou plutôt « purge » si vous préférez. J’ai donc ingéré cette sorte de pâte. Vraiment j’ai été agréablement surprise, j’ai vraiment eu peur que ce soit du même acabit que les trucs dégueu que je prends matin et soir. C’est une sorte de beurre de cacahuète (en matière de texture) ou de pâte à tartiner, assez sucrée. Après au niveau goût, je ne m’en souviens plus bien, sauf que c’était bon. Le médecin me dit qu’il y a des herbes médicinales, du gingembre, des racines de (je n’ai pas compris). Voilà, maintenant, l’idée est de rester dans ma chambre (près des toilettes🤣) et de boire de l’eau très chaude toutes les 5 min.. par petites gorgées.. Ne pas s’allonger sur le lit, juste s’asseoir ou marcher et ne pas rester dans la même position plus de 30 min. Voilà, c’est ce que je fais depuis ce matin, je vous épargne les détails. Je suis sage comme une image parce qu’évidemment je n’ai pas eu de petit déjeuner, mais j’aurais le droit à une collation dans la journée… (à vrai dire pour l’instant, je n’ai pas faim).
Kovalam – Mardi 12 novembre 2024 – Cure ayurvédique jour 3
Ce matin, j’étais réveillée très tôt (vu que je m’endors avant les poules, je pense) et ai eu l’immense chance d’assister à un puja au sein du centre de soins. Sharat, le directeur du centre, m’explique qu’environ 3 ou 4 fois par an, ils font appellent à un Sadhou pour ce rituel hindou. Habituellement, dans les maisons, il y a une pièce entière dédiée aux rituels, mais là le centre est trop petit et c’est dans une des salles de massages qu’il aura lieu. Pour la fête, le centre a été décoré, ils ont mis des guirlandes de fleurs fraîches partout et ont dessiné un kolam devant l’entrée.
Il y a beaucoup d’offrandes : des fleurs, des fruits, des poudres et décoctions en tout genre, tout ça est soit déposé autour du mini temple soit jeté dans le feu au rythme des mantras
La pièce est petite et mal aérée, très vite la fumée se propage partout et me devient insupportable.. Je n’assisterai pas à la fin du puja.. je suis retournée tranquillement dans ma chambre.. boire ma potion magique avant le petit déjeuner…
C’est vraiment infâme, ce truc 🤢 j’ai des hauts le coeur à chaque fois que je le bois..
– oOo –
Heureusement, le petit déjeuner arrive.. l’Univers m’a entendue et m’a envoyé quelque chose de solide ! C’est un genre de crêpe ou galette, c’est pas exceptionnel, mais plutôt bon..
10 h, c’est l’heure de mon soin.. Cette fois-ci, pour les deux prochains jours, ce sera :
– massage du visage et du crâne (assise sur un tabouret),
– massage Abhynga à l’huile de sésame (euh, quand parfois certaines clientes me disent que je mets beaucoup d’huile, là c’est x 12)
– massage aux pochons (technique qui se réalise à l’aide de pochons où sont enveloppées des herbes aromatiques choisies en fonction de l’action recherchée. Les pochons sont chauffées dans une huile ayurvédique, ce qui permet aux herbes de libérer leurs principes actifs. (j’essaierai de prendre des photos des pochons demain).
Pour l’instant, tous les massages reçus sont très très énergiques (à la limite du douloureux), même pour celui aux pochons, l’huile était vraiment bouillante, et ce n’était pas des caresses, mais plutôt des appuis très très énergiques ;o)
Et puis en fin de journée, balade dans les petites ruelles, longue discussion avec un adorable vieux monsieur, marchand de bijoux et de cashmere. Il est très sympa, ça me change des autres commerçants très oppressants. Il habite dans l’Himalaya mais à cette saison, il y fait trop froid donc il vient vivre ici quelques mois. Il me parle d’Amma et me propose de m’emmener avec son scooter 😅 la voir, en faisant l’aller retour dans la journée. Euh ok j’ouvre mes chakras, mais 2 h de route aller et 2 h de route retour en scooter, merci, mais non merci ! Si on y va (il faut qu’il check ;o)) ce sera en taxi.. Pour ça, il faut que l’horaire de mes soins convienne à un déplacement si long.. à suivre donc..
Kovalam – Lundi 11 novembre 2024 – Cure ayurvédique jour 2
C’est décidé, je n’irai pas voir Amma, ni refaire le darshan. Je me sens bien ici, j’ai envie et besoin de repos, de nettoyer mon corps et de simplifier la fin de mon voyage. La vie est tranquille et calme ici, ça me va bien, j’ai besoin de ralentir.
Après une longue nuit (j’ai dû m’endormir à 21 h 30), j’ouvre un oeil vers 6 h, mon soin de ce matin est programmé à 7 h, c’est nickel. Hier, avant le soin, le Dr Greeshma m’a donné 2 flacons de solutions aux plantes à prendre 20 min avant le repas du soir et celui du matin. Au lever, la faim commençant sérieusement à se faire sentir et je prends donc confiante les 3 bouchons de la première bouteille avec de l’eau chaude. Pouahhhh le truc est vraiment infecte, j’en ai des nausées, j’ai bien cru que j’allais vomir.. tant pis, ce matin, je ne prendrai pas les 3 bouchons de la 2ème bouteille. La solution que me propose le médecin, quand je lui en parle, c’est de mélanger les deux solutions et de les prendre en même temps pour atténuer le supplice ;o)) (c’est ce que j’ai fait ce soir, et franchement c’est pas mieux)
Le soin de ce matin était le même qu’hier. Qu’est ce que ça fait du bien l’eau très chaude versée doucement et longuement sur le corps..
A la fin du soin, je revois le docteur qui me donne mon programme pour ces 10 prochains jours. J’ai regardé sur Google en rentrant dans ma chambre, j’ai pas tout tout compris.. en revanche, j’ai bien peur d’avoir compris qu’il y aurait un lavement le 14/11🤔 On verra bien…
Petit déjeuner et repas du midi. Ce soir (il est 19 h au moment où j’écris ce texte) c’est soupe, comme hier. Sincèrement, c’est très très bon et les quantités sont suffisantes. Petite frustration quant à l’impossibilité de manger du pain ou quelque chose de sucré. Mais pour l’instant ça va.
Ce matin, après le soin et le petit déjeuner, direction la plage. Glandouille sur un transat (100 roupies – 1 € rien à voir avec les 25 € affichés en Corse). Je me fais ce cadeau parce que « le sable ça gratte » ;o))
Et cet après-midi, sieste, et promenade le long de la plage. Bon, rien à voir avec Pondicherry ou Varanasi en termes de monuments ou de lieux à visiter, mais je ne suis pas venue pour ça.
Il y a des bars et des restos sympas, je pourrais en profiter et rompre ma diète sans le dire à personne, mais sincèrement je n’en ai pas envie. J’ai vraiment confiance en ce processus de « nettoyage ».
La solitude me pèse un peu. Aucun français, ni de grandes grandes occupations, à part la lecture. Je suis venue pour ça, mais c’est pas super confortable. En tout cas, une chose est sûre, je me sens beaucoup plus calme et apaisée.
Kovalam – Dimanche 10 novembre 2024 – Cure ayurvédique, jour 1
Premier jour de cure. 10 jours pour prendre soin de mon corps, de ce qu’il y a dans ma tête, pour me retrouver face à moi-même, et observer les variations de mes émotions. 10 jours, ce n’est clairement pas assez. Un vrai panchakarma dure 45 jours. Je me fais la promesse qu’un jour, j’en ferai un complet. L’année prochaine ? 2026 ? 2027 ? 2028, je ne sais pas, mais, c’est certain, je vais faire de mon mieux pour m’offrir ce cadeau.
Bien que le matelas de mon lit soit très confortable, j’ai très mal dormi. Réveillée plusieurs fois, ça gamberge grave dans ma tête, m’autoriser une pause, comme ça, de presque un mois me fait passer par toutes sortes d’émotions. Honte, culpabilité, mais aussi joie, gratitude et fierté. Pour la première fois de ma vie, je ne ressens pas uniquement de la culpabilité d’avoir décidé de faire quelque chose uniquement pour moi. Je suis aussi fière de moi, très fière de cette petite Gg, terrorisée par l’avion, terrorisée par l’inconnu, honteuse de laisser les autres en plan, honteuse de se faire passer en premier, déclarée forcément « coupable » par le grand juge suprême qui règne parfois dans sa tête. Faire quelque chose pour soi n’est pas vouloir faire du mal à l’autre, ni être égoïste. Je n’ai rien fait de mal. Je ne suis pas responsable de l’entièreté de la relation, quelle qu’elle soit. Je prends et assume la responsabilité de ma part, fais ce qui me semble juste et aligné avec ce que je suis aujourd’hui. Je ne suis pas responsable de la façon dont va le comprendre, le vivre l’autre. Je crois que j’ai besoin de l’écrire pour l’imprimer.
8 heures, rendez-vous avec le Dr Greeshma, adorable petit bout de femme d’une quarantaine d’année. Je me surprends à réussir à dialoguer et à comprendre la majorité de ce qu’elle dit (pour le reste, Google translate est mon sauveur). Elle ne me l’apprend pas, je suis de constitution VATA. VATA, l’air, l’éparpillement, le mouvement, l’hyperactivité, le manque de concentration, la nervosité.. Je suis VATA et je ne pourrais pas me changer, mais je l’accepte. Ça a aussi beaucoup d’avantages. Je ne peux pas me changer, mais je peux mettre des choses en place dans ma vie au niveau alimentaire et rythme de vie pour l’équilibrer au maximum.
Elle m’explique qu’il serait bon que j’essaye au moins une fois par jour, les premiers jours, de me poser quelque part et de concentrer mes pensées sur une seule chose pendant 5 ou 10 min, comme je peux. Elle me demande si je fais du yoga. Je réponds par la négative. Le sport et moi, ça fait 12. A part la marche, rien ne m’attire vraiment. J’ai un problème avec la discipline et la régularité. Mais là, j’ai le temps, c’est un temps que je me consacre, ce sont des conditions idéales, je lui dis que c’est ok, je vais essayer le yoga.
Nous en arrivons à parler du rythme des journées. Le matin, le petit déjeuner me sera apporté à 8 h 30, le déjeuner vers 13 h et le diner vers 19 h. Le reste de la journée, elle m’invite à boire beaucoup d’eau chaude. Au moins 2 litres par jour parce qu’il fait très chaud et que je transpire beaucoup.
Mon premier soin aura lieu à 14 h 30, aujourd’hui. Ce sera un soin de détente, me dit elle et dès demain, nous commencerons les traitements pour nettoyer mon organisme et apaiser VATA.
J’avais tellement faim ce matin que je me suis jetée sur mon petit déj. Je ne sais pas trop ce que c’est, mais c’est délicieux. J’adore les légumes et là ils sont cuits dans un petit bouillon tellement parfumé.. un régal !
Vers 11 h, je suis descendue à la plage (5 min de ma chambre, montre en main), l’endroit est vraiment idéal. L’eau est chaude en plus, j’ai pu me baigner (ceux qui me connaissent savent qu’elle doit être vraiment chaude ;o))
Me suis assise un moment, puis ai essayé de me concentrer sur les vagues, sans penser à rien et en restant concentrée.. c’est pas gagné, mon esprit se sauve au moindre petit coup de vent ;o)
Suis épuisée, aujourd’hui, j’ai la flemme d’aller marcher le long de la plage.. je crois que je paye le rythme soutenu de mon quotidien à Pondicherry et le manque de sommeil.. je vais avoir 10 jours pour me reposer
13 h, déjeuner.. ce sont des lentilles, je crois, mijotées avec Amour par la cuisinière du centre (il me semble que c’est la maman du
Dr Greeshma). Je trouve ça très bon, très parfumé.. j’ai demandé, ce sont des feuilles de curry qui donnent ce parfum et ce goût.
14 h 30, rendez-vous pour mon premier soin. Le Dr Greeshma me donne deux bouteilles contenant des solutions à base de plantes à prendre avant chaque repas, puis m’amène dans la salle de soin. C’est vraiment très authentique, avec des belles tables en bois très larges facilitant les soins à base d’eau ou de poudre. J’essayerai de prendre des photos les prochaines fois.
Aujourd’hui, pour mon premier soin, elle me dit que ce sera quelque chose de relaxant pour m’aider à dormir et activer aussi la circulation du sang de mes jambes (parce qu’elles me faisaient un peu souffrir la semaine dernière).
La jeune femme qui s’occupe de moi m’installe sur un tabouret et procède à un massage de la tête et du visage. C’est quelque chose de très appuyé et de très énergique, pas du tout relaxant, mais j’imagine que les bénéfices vont se sentir après le soin.
Puis, elle me demande de m’allonger sur l’une des deux tables et procède à un massage très énergique là aussi, mais avec une sorte de poudre médicinale sur tout le corps. Avant du corps, arrière du corps. C’est pas doux du tout, c’est fait même parfois un peu mal, mais c’est supportable.
A la fin, en revanche, elle me demande de changer de table, et avec une sorte de broc d’eau, elle fait couler de l’eau chaude (un régal) des pieds jusqu’à la tête. Moi qui adore l’eau chaude, je suis servie. Ca fait un bien fou. Elle le fait doucement, avec délicatesse et m’arrose comme on arroserait un poulet avant de le mettre au four ;o) Qu’est ce que c’est bon cette eau chaude. Elle recommence et recommence, trop trop bon… Je n’avais jamais reçu ce type de soin, c’est une belle découverte.
Je ressors à 16 h, carpette.. ça devrait m’aider à trouver le sommeil ce soir.. Il le faut parce que demain le premier soin est à 7 heures. Si j’ai bien compris, je recevrais deux soins demain..
Kovalam – Samedi 9 novembre 2024
Ce matin, j’avais mis mon réveil à 3 h 15 parce que Ravi (le propriétaire de la Maison Rhada) m’avait dit que le taxi venait me chercher à 4 h.
4 heures, je suis prête.. rien, j’attends, j’attends, tout le monde dort dans la guest house… j’envoie un whastapp à Ravi à 4 h 30, pas de réponse… je sais que mon vol est à 10 h 45 et qu’il faut maxi 3 h pour atteindre l’aéroport, ohhhmmm, je me dis qu’à 5 h s’il n’y a personne, j’irais toquer à la porte. 5 h, j’entends une voiture arriver 🥳 Ce chauffeur est beaucoup plus doux et prudent que celui qui m’avait amenée il y a une semaine, mais définitivement, je n’aime pas la nuit. Note à moi-même : faire attention à ce point crucial avant de prendre les billets d’avion, la prochaine fois.
A Chennai, le vol est à l’heure 🥳, je passe l’enregistrement, la sécurité, suis contente, je me sens beaucoup moins stressée face à ce genre d’exercice.
Au moment d’embarquer, je vois dans la file Nadine et Geneviève, que j’avais croisées 10 min un matin de la semaine au sein de la guest house. On avait échangé très rapidement, et le courant était tout de suite bien passé. De sacrées nanas, ces filles ! Elles se sont « rencontrées » via un groupe sur Facebook, ont longuement échangé cette année par téléphone et en visio et ont décidé de partir ensemble pour un mois en Inde.. Première rencontre en chair et en os à l’aéroport pour le départ. J’adore cette audace, cet élan de vie, cette liberté et cette joie qu’elles respirent toutes les deux !
Dans l’avion, il n’y a personne à côté de moi, elles viennent me rejoindre et on papote pendant tout le voyage. Elles ne vont pas au même endroit que moi, mais sait on jamais, je ne suis plus sûre à 100 % d’aller chez Amma (je l’ai déjà fait en 2023), il me reste quelques jours entre la fin de ma cure et mon retour en France. Soit je les rejoins là où elles sont, soit je reste à Kovalam… soit je vais chez Amma ou ailleurs, tout est possible !
Arrivée vers 12 h, une personne de Revolution Ayrveda est venue me chercher. L’établissement est à 30 min de l’aéroport de Trivandrum, c’est encore un paysage complètement différent. Nous arrivons dans une petite station balnéaire toute mignonne. Ma chambre est à 5 min de la plage.. je m’y sens tout de suite bien. Cet après-midi et ce soir c’est quartier libre, mais demain 8 h rendez-vous avec le Dr Greeshma pour une consultation avant d’attaquer ma cure. Normalement, il faut consacrer 45 jours au panchakarma (processus personnalisé – selon la constitution, l’âge, la santé de chaque personne – de nettoyage de l’organisme). Comme je ne reste que 10 jours ici, je ne sais pas encore ce que je vais recevoir comme soins, mais je suis sûre que ça va me faire du bien.. à suivre donc ;o)
Ce midi, repas normal au bord de mer… il y a des petites boutiques de fringues et de bijoux partout 😬 argggghhhhh !!!
Ce soir, dernier diner « dehors », ensuite tous mes repas seront confectionnés par le centre et amenés dans ma chambre. Je dîne d’une petite omelette aux légumes.. et hop direction la chambre, je suis crevée !
Pondicherry – Vendredi 8 novembre 2024
Dernier jour à Pondicherry, demain un taxi vient me chercher à 4 h du mat’, direction l’aéroport de Chennai puis Kovalam pour 10 jours de cure ayurvédique.
Ce matin, je me suis réveillée tôt et n’avais pas d’idées précises en tête. Je me suis rappelée de notre conversation avec les filles hier soir et me suis dit que j’irai bien refaire une offrande à Ganesh dans le petit temple que j’avais adoré, puis refaire un tour au marché, puis on verra…
Je croise des jeunes qui me demandent de faire un selfi avec eux ;o))
Puis un petit tour au marché…
J’ai fini ma journée par une visite de l’ashram de Sri Aurobindo, celui qui est à Pondicherry.. interdit de prendre des photos ni de filmer.. mais rien d’exceptionnel, sinon la sépulture de Sri Arobindo recouverte de fleurs fraiches…
Je suis fatiguée ce soir, il faut que je range tout mon bazar dans ma valise et que je répartisse le poids..15 kg maxi dans la soute :o( J’ai l’impression que le temps passe super vite.. cela fait déjà 15 jours que je suis partie.. je suis au milieu de mon voyage dont l’organisation des derniers jours n’est pas complètement finalisée d’ailleurs.. je ne suis pas encore complètement décidée de ce que je ferai entre la fin de ma cure et mon départ de Kochi le 21 novembre… on verra bien, demain est un autre jour !
Pondicherry – Jeudi 7 novembre 2024
Auroville (« la ville de Sri Aurobindo » mais aussi « la ville de l’Aurore ») est une ville expérimentale située en Inde, pour la majeure partie dans le district de Viluppuram dans l’État du Tamil Nadu et pour le reste dans le territoire de l’Union de Pondichéry.
Elle fut créée en 1968 par Mirra Alfassa (Mirra Richard), plus connue sous le nom de la Mère et compagne spirituelle du philosophe indien Sri Aurobindo. Auroville a pour vocation d’être, selon les termes de sa conceptrice, « le lieu d’une vie communautaire universelle, où hommes et femmes apprendraient à vivre en paix, dans une parfaite harmonie, au-delà de toutes croyances, opinions politiques et nationalités».
En , 27 ans après sa fondation, Auroville rassemble 1 100 personnes issues de 30 pays, sont organisés en unités de travail telles que régénération environnementale, développement du village, agriculture bio, énergie alternative, théâtre, musique, et art. (source : Wikipédia)
Personnellement, c’est lors de mon séjour en Inde en janvier 2023 que j’en ai entendu parler pour la première fois. Dépeinte par ceux avec qui j’en avais parlé comme un petit monde de paix, d’amour, de bienveillance et de partage, j’avais très envie d’aller « voir ».. Idéalement, pour m’en faire une idée plus objective, il aurait fallu que j’y séjourne quelques jours. Mais je ne pouvais pas tout faire et ce sera peut-être l’objet d’un prochain voyage, qui sait ?
La visite d’aujourd’hui a été rythmée comme celle d’un parc d’attraction : visionnage obligatoire d’un film de présentation (en anglais 😬) dépose de toutes nos affaires à la consigne : pour la visite du Matrimandir, il ne faut absolument rien amener. Pas de photos (bon, j’ai réussi à en faire une viteuf au retour quand j’ai récupéré mes affaires). Là rebelote, un guide nous raconte l’histoire du Matrimandir (enfin j’imagine en chopant quelques mots parce que là c’est pire, c’était un indien qui parle anglais 🥶) puis hop, tout le monde en file indienne direction l’espèce de soucoupe volante. Plus je m’approche, plus j’ai l’impression d’être dans un film… Nous sommes très encadrés par les Auroviliens (certains sont très souriants et semblent très sympas, d’autres ressemblent aux Raéliens, on n’a pas trop trop envie de leur parler) : les chaussures doivent être retirées (un classique en Inde) et direction le temple sphérique… tout est en marbre blanc, immense, majestueux… Tandis que notre groupe monte progressivement, j’en vois un autre qui descend. Arrivés tout en haut, prêt à rentrer dans le coeur, dans la salle de méditation, on nous demande de mettre des chaussettes blanches. Je comprends vite pourquoi : le sol est recouvert d’une épaisse moquette blanche immaculée. Au centre repose un énorme globe de cristal de verre qui baigne dans un rayon de soleil provenant d’une ouverture au sommet de la sphère. Tout le monde s’assoit sur son petit tapis, aucun bruit, tout est blanc, seuls les rayons du soleil qui vacillent au rythme du passage des nuages, illuminent le centre de la pièce. Sincèrement, j’ai trouvé ce moment de recueillement magique. Une sensation d’apaisement, de douceur, de pureté et de magie aussi, un moment unique, comme un instant suspendu. Je pense que la séance a duré 15 min maxi, et puis on nous invite à sortir en silence, redescendre lentement la rampe sphérique. Les 12 jardins qui jouxtent le Matrimandir sont tout aussi paisibles et tranquilles. J’aurais adoré prendre en photo ces énormes arbres au tronc gigantesque dont j’imagine les racines s’enfoncer au centre de la terre.
Voilà, c’est fini. Est-ce une secte ? Est-ce un mouvement de doux utopistes ? Est-ce l’avenir ? Sincèrement, je ne sais pas. J’aimerais pouvoir y séjourner quelques jours pour appréhender l’organisation, me rendre compte de qui fait quoi ? Normalement – à ce que j’ai compris, mais peut-être je me trompe – il n’y a pas de hiérarchie… bref ça demande une immersion totale ;o) En tout cas, ce qui m’a beaucoup étonnée c’est que cette visite était totalement gratuite (il fallait juste s’inscrire quelques jours avant) et il n’y avait pas des boutiques souvenirs tous les 3 mètres ni de « boite à dons » nous incitant fortement à donner pour aider à l’entretien du lieu.
Retour en tuk-tuk… Suis en admiration devant toutes les couleurs de cette ville. Les maisons, les tuk tuks, même les camions sont décorés de couleur vive et gaie, j’adore…
Déjeuner en tête à tête avec moi-même à la Bodéga puis dégustation des fameuses glaces GMT au bord de la mer..
14 h 30, c’est l’heure de la sieste pour certains…
… ou d’aller à l’école pour d’autres..
Le soir, je suis allée boire un verre avec Myriam et Nadine, les deux Bretonnes que j’avais rencontrées la veille. Très chouette soirée, partage d’anecdotes, de tuyaux, d’expériences.. en toute simplicité.. j’adore ces rencontres improbables ! J’ai craqué, ce soir, j’ai bu un verre de Cabernet Sauvignon, plutôt bon.. mais je l’ai trouvé très cher.. 600 roupies presque le même prix qu’en France.
Pondicherry – Mercredi 6 novembre 2024
Ce matin, je pars de la guest house avec pour projet d’aller déjeuner dans l’Indian coffee, de déhambuler dans le Grand marché et de visiter le Ganesh temple
Ce temple était très beau mais beaucoup trop peuplé et beaucoup trop « commercial » à mon goût (il y avait des files pour aller, chacun son tour, mettre une offrande à Ganesh, tout était bien orchestré, je n’ai pas aimé du tout). Je n’ai pas ressenti du tout la même énergie et le même amour que dans celui d’hier. Alors que celui-ci était totalement impersonnel, hier, j’ai été accueillie par une femme très souriante, qui m’a invitée à approcher et à assister à la cérémonie (nous devions être 5 ou 6). D’abord les cloches qui annoncent, je crois, le rituel, le puja (le puja est un rite d’offrande et d’adoration de l’hindouisme, du bouddhisme et du jaïnisme. Sa signification et son déroulement sont différents dans ces trois traditions.
Dans la tradition hindoue, temples et maisons ont tous leurs autels devant lesquels le prêtre, la famille, les amis de la famille viennent faire leur puja en l’honneur des dieux et des divinités. La puja occupe une place importante parmi les rituels quotidiens des hindous.
L’autel devant lequel se déroule la cérémonie comporte une ou plusieurs statues, une ou plusieurs images qui représentent le dieu ou la déesse du lieu. Cette divinité peut être Krishna, Lakshmi, la déesse de la beauté et de l’intelligence, Ganesh, le dieu à tête d’éléphant, qui porte chance et éloigne les obstacles, ou encore tout autre divinité hindoue.
Si, le plus souvent, les cérémonies sont accomplies dans la maison familiale ou dans le temple, elles peuvent aussi être réalisées dans la rue, à une croisée de routes, aux pieds d’un sage, appelé en Inde guru, lequel peut représenter une divinité vivante. Dans des occasions très solennelles, la cérémonie comporte musique, danse et procession dans les rues de la ville (source : Wikipedia)
Déjeuner à la Villa Shanti d’une petite salade (petite lassitude momentanée des trucs piquants) et d’un sorbet citron/mangue. Miam mioum ;o)
Ne vous méprenez pas, ce n’est pas un gastro, le cadre est chic, la petite salade et la glace divines, mais j’en ai eu pour 700 roupies (7 euros).
Au moment de partir, j’entends parler français, qu’est-ce que ça fait du bien ! Je me retourne : deux femmes viennent de s’installer derrière moi. Évidement, je les aborde (en vieillissant, je commence à devenir comme ma mamie qui parlait à tout le monde), on échange nos numéros et on se dit que si on a l’occasion, ce serait un plaisir de boire un verre ensemble. Vais-je déroger à « ma » règle de ne pas boire de vin ??? Je ne sais pas, aujourd’hui est aujourd’hui, demain un autre jour !
En attendant, ça m’a fait plaisir de rencontrer des français, parce qu’à part 2 échanges rapides (avec le directeur de l’Alliance française et la prof en voyage scolaire) ça fait longtemps que je n’ai pas parler français et ça me manque. Quand j’entends parler français, c’est comme si, direct j’étais en sécurité, tout allait bien se passer, on allait se comprendre. Les choses seraient obligatoirement plus simples. Je dis ça, mais ce matin, je suis retournée à ma boutique magique « Alibaba Art » et j’ai reçu un soin énergétique aux bols tibétains en anglais. Waouh la puissance du son et de l’énergie des bols tibétains, inexplicable.. Eh bien j’ai échangé avec Ali pendant facile 1 heure et j’ai (presque) tout compris ;o))) mais ça me demande un effort de concentration à la fois pour comprendre ce qu’on me dit à la fois pour répondre.
Je ressors vers 19 h, histoire de m’acheter quelques fruits et quelques gâteauxxx. Il fait nuit noire, mais je crois que j’ai pris mes repères, je n’ai plus peur… Je longe une voie rapide où s’entrecroisent inlassablement piétons, tuk tuks, taxis, bus dans un capharnaüm infernal… même une vache pépère traverse lentement le rond-point et s’arrête en plein milieu…
Pensant arriver dans un petit supermarché, je rentre dans une sorte de Mérignac Soleil (pour les Bordelais) ou un truc genre les Quatre temps en plus petit quand même… Mc Do, Célio, Pizza Hut et ensuite que des marques indiennes…
Retour dans ma chambrette aux perroquets, je trainouille, mais il faut que je dorme, demain le tuk tuk vient me chercher à 7 h 45 direction AUROVILLE 🥳
Pondicherry – Mardi 5 novembre 2024
Il fait tellement chaud que j’ai décidé de me lever tôt et d’arpenter les rues à la fraiche.. Ce matin, 8 heures, j’étais sur le pont… Alors qu’est-ce que je vais faire ce matin ? Direction le Sacré Coeur.. mais à quelques rues de la Maison Rhada, je tombe sur le fameux Baker Street dont m’avait parlé ma Fée Michèle ;o)
La basilique du Sacré-Cœur-de-Jésus, est un édifice religieux catholique de style néogothique oriental. L’église fut construite en 1902, en hommage au Sacré-Cœur.
Après j’ai voulu aller voir Pondicherry Marina Beach. 35 min à pied pas loin, mais le soleil commençait à taper fort… j’ai marché… croisé un joli temple, marché marché.. pour arriver à .. rien ! (ou alors je n’étais pas au bon endroit, c’est tout à fait possible aussi 😅) Il y avait une sorte de parc d’attraction ouvert mais vide.. et rien.. 3 vaches, 2 tuk tuk… j’en ai d’ailleurs pris un pour faire demi tour.. (2ème tuk tuk toute seule 💪)
Retour sur la « Promenade » au bord de la mer.. arrêt jus d’ananas (plutôt bof) et rencontre/discussion rapide avec une française (de Nice) qui était à Pondicherry en voyage scolaire avec un groupe de 20 ado, elle était au bout de sa vie… et avait hâte de rentrer en France.. Voyage scolaire en Inde, j’aurais adoré ! (enfin peut-être pas à 15/16 ans ;o)
Puis, retour dans une boutique que j’avais repérée le premier jour… oh là là il y a des bronzes de Ganesh magnifiques, des pierres, des bijoux, des sarouels… je papote avec le gars (en Anglais s’il vous plait ;o) ok je ne comprends pas tout tout, mais disons 95 % de ce qu’il me dit… d’un seul coup, il me demande de retirer mes chaussures et m’invite à monter dans un énorme bol tibétain… là pendant 5 minutes, il fait résonner un autre bol tibétain autour de moi, ça fait un son et des sensations incroyables, comme si tout se réalignait.. Très belle rencontre que celle d’aujourd’hui avec Ali.
Et si on allait au Ganesh temple ? Evidemment je me perds, il commence à faire chaud, alors ce sera pause déjeuner au Surguru, petite cantine locale, très très bonne et retour à la maison pour la sieste
Vers 17 h, je suis ressortie de ma tanière pour aller visiter l’Alliance française. Rien d’exceptionnel dans cette visite.
L’Alliance Française de Pondichéry, association à but non lucratif, a été créée en 1889, parmi les premières alliances au monde – après celle de Paris – et la première fondée en Inde. Son objectif est de promouvoir la langue et la culture françaises et de favoriser la compréhension entre l’Inde et la France en développant les échanges culturels entre les deux pays. Son action est indépendante de toute influence ou but politique, religieux ou commercial. Elle propose des cours de langues et des activités culturelles, ainsi que des activités connexes (service de traduction, préparation aux examens, etc.). »
Si, j’ai papoté 3 min avec le Directeur qui était très fier de m’indiquer que leur projet « Alliance Abeille Avenir » a été salué pour son engagement en faveur de la biodiversité et de la protection des abeilles « Tetragonula Iridipennis » : l’impltantation de 3 ruches de toutes petites abeilles inoffensives (sans dard). Chaque ruche produit entre 300 g et 1 kg de miel par an..
La Médiathèque très fournie.. avec la présence de la Mascotte des JO de Paris ;o)
Et en rentrant à la Maison Rhada, alors qu’il doit être 18 h 30 et qu’il fait une chaleur infernale… je passe devant ce Monsieur une première fois et je réalise ce qu’il est en train de faire.. repasser avec un fer à repasser d’époque (chargé de braises) dans la rue… normal.. ;o)
Pondicherry – Lundi 4 novembre 2024
Dimanche soir, j’ai pris un diner léger à la guest house. Ravi (le propriétaire) est resté avec moi, nous avons un peu discuté. Il parle très bien français, c’est vraiment appréciable. Il m’a confié qu’il avait perdu son épouse (43 ans) pendant le Covid, que lui même avait été hospitalisé dans un état très grave mais qu’il s’en était sorti et que désormais, c’était très dur pour lui d’avoir en charge la guest house et l’éducation de ses enfants. Pourtant, je perçois chez lui une sorte d’acceptation. Certes, je le sens très triste, mais je ne perçois pas de colère, plutôt une forme d’acceptation. Ca m’a beaucoup touché cet échange.
On parle aussi des prix des chambres et je lui demande s’il n’en a pas une plus petite (la mienne est top luxe, j’ai même un jardin privé, dont je ne me sers absolument pas tellement il fait chaud). Il a une plus petite chambre à l’étage, on va la voir et c’est ok, demain je déménage mes affaires et m’installe dans une chambre moins chère et tout aussi suffisante à mes besoins. Puis retour chambre, lecture, scrolling et dodo.
Ce matin, petit déjeuner à la guest house, rencontre avec un couple de jeunes allemands en voyage (si j’ai bien compris) pour un an. Il me raconte leur expérience d’utilisation du bus de nuit..ouep, ben ce sera pour mon prochain voyage. Là maintenant tout de suite pour les prochains déplacements, euhhh boff.. j’ai pas trop envie. Et c’est parti pour la découverte de la ville ! Je sors de la guest house et je tombe sur un temple en mouvement… ou un « Char temple », je ne sais pas.. ce n’est pas une parade, il n’y en a qu’un seul..
Puis la Cathédrale de l’Immaculée-conception
Pour les férus d’Histoire : (merci Wikipédia)
Après que les Français eurent acquis le comptoir de Pondichéry en 1673 du sultan de Bijapour, les jésuites s’y installent en 1689, après la fondation de leur collège Saint-Paul de Goa. Ils font construire une première église en 1692, mais elle est détruite quelques années plus tard au cours de la guerre coloniale entre la France et les Pays-Bas. Une deuxième église est élevée en 1699. Devenue trop petite, elle est remplacée par un troisième édifice construit entre 1728 et 1736 à l’emplacement de la cathédrale actuelle.
En 1761, au cours de la troisième guerre carnatique (épisode de la guerre de Sept Ans), les troupes britanniques s’emparent de Pondichéry et détruisent l’église2. Une autre église est mise en chantier en 1770. Après la suppression de la Compagnie de Jésus, les jésuites sont remplacés par les prêtres missionnaires des Missions étrangères de Paris en 1776. La nouvelle église est terminée quinze ans plus tard et consacrée le par Mgr Champenois Les Missions étrangères de Paris y demeurent jusqu’en 1955. En 1994, la cathédrale est menacée de destruction par des nationalistes hindous
Le style architectural de cette cathédrale est très proche du modèle architectural colonial portugais, surtout du XVIe et XVIIe siècles, dont il est encore possible de voir des exemples à Goa, ou à Macao.
Puis la Poste, la Chambre de Commerce..la Police (et son chapeau qui vaut le détour, on a l’impression qu’il a un oiseau sur la tête ;o)
Des couleurs, des couleurs… j’adore… même les petits camions sont colorés et gais
Un petit Théâtre des beaux arts 😉
Pause déj au Coromandel Cafe sur les toujours judicieux conseils de Michèle ;o) Salade pad tai mangue et je sais pas quoi… sauce cacahuète.. tuerie.. arrosée d’une orange pressée.. Mon corps doit me remercier… après des mois et des mois d’abus en tous genres, depuis mon arrivée en Inde, pas une goutte d’alcool, pas un seul café… de l’eau de l’eau de l’eau, genre 3 litres par jour et de la marche de la marche de la marche… j’aimerais tellement pouvoir tenir ce régime en France..
Pondicherry – Dimanche 3 novembre 2024
Hier j’ai passé ma journée dans les transports. J’ai appris en arrivant à l’aéroport de Varanasi à 11 h que mon vol de 16 h (j’étais déjà grave en avance) avait été décalé à 21 h 15. Il m’a fallu plusieurs passages au comptoir d’embarquement – où l’on m’a gentiment refoulée 2 fois – pour le comprendre ;o))) J’ai essayé de changer mon billet pour un vol plus tôt, mais il n’y avait pas de direct. Conclusion : journée aéroportuaire. Expérimentation des noodles by Maggi ;o) : plutôt pas mal. Et thé et gâteaux toute la journée.
Non pas de séries sur Netflix pour faire passer le temps, Netflix ne fonctionne pas en Inde, la loose ;o((
Atterrissage à 23 h 20, récupération de la valise et attente du chauffeur… il arrive enfin à 00 h 30 et on prend la route pour Pondicherry. Euh, j’étais pas rassurée du tout dans la voiture. Y’avait eu le stress du vol, plus la fatigue, et la nuit. La nuit, chez moi, engendre instantanément du stress, je l’avais déjà remarqué mais ce voyage a confirmé cette prise de conscience. Je ne vois pas bien, je perds mes repères et ma machine a imaginé les pires trucs qui puissent m’arriver se met direct en route. Il faut dire que la conduite indienne de jour fait déjà bien flipper, mais la nuit, c’est flippage intergalactique. Je ne pouvais pas m’empêcher de vérifier si le chauffeur ne fermait pas les yeux (il était très tard, j’avais peur qu’il s’endorme au volant) et lui proposait « If you need to stop to take a coffee, no problem hein » ;o))) bon ben il s’est arrêté prendre un café… Arrivée à la Maison Rhada à Pondicherry à 3 h 30.. la chambre est chouette, beaucoup plus spacieuse que la dernière de Varanasi. Je m’installe pour la semaine, youpi ! Je vous mets des photos de la chambre prises sur internet parce que là, c’est le lendemain de mon arrivée et c’est déjà le bronx ;o)
Ce matin, j’ai ouvert un oeil vers 8 h, mais me suis rendormie jusqu’à 11 h. Douche, glandouille et hop c’est parti pour les premiers arpentages de la ville. Je regarde où aller déjeuner sur Google maps et pour une fois, je ne me perds pas trop. Les rues sont beaucoup plus larges, propres et calmes que celles de Varanasi, aucune comparaison.
J’adore les maisons de toutes les couleurs. Je sens que je vais me plaire dans cette ville. Même le tuk tuk est propre et a l’air neuf ;o)
Première pause au Café Olé, l’endroit est très calme et frais… ça fait du bien, même si la clim à fond ce n’est pas du tout mon truc. Veg omelett et Chai : 350 rouppies (environ 4 euros).
Après quelques visites dans les boutiques – ils ont des statues en bronze, des bijoux, des vêtements de ouf.. ça va être très très très dur de résister – je tombe sur la plage et la mer (Golfe du Bengale). Il faut que je leur demande si le dernier cyclone qui s’est abattu sur cette région le jour de mon décollage de Paris n’a pas fait des dégâts ici. Martin m’a dit qu’à Varanasi le Gange était monté très haut. D’ailleurs, ils étaient en train de nettoyer les ghats quand j’y étais.
J’ai l’impression qu’ici, il y a une vraie conscience écologique, ce qui n’était pas du tout la même chose à Varanasi.
Varanasi – Vendredi 1er novembre 2024
Dernier jour complet à Varanasi, demain matin je prends l’avion en direction de Chennaï pour aller à Pondicherry.
Il serait temps que je m’occupe de vérifier mon billet d’avion et d’organiser le transport vers l’aéroport. J’ai l’impression de me laisser porter et de faire les choses au dernier moment. Petit jugement sur mon organisation à la « one again » mais pour l’instant tout est sous contrôle ;o))
Je viens de renvoyer quand même un message à la nana de la guest house de Pondicherry, je devais la rappeler la semaine dernière et j’ai zappé :o(( On verra bien.. Confiance…
Ce matin, c’était balade sur le Gange avec Karine, Serge, Yves et Eva.
Une fois débarqués, je les ai quittés pour me balader seule dans les ruelles. J’adore ça, flâner, regarder, m’arrêter quand j’en ai envie, rester trois plombes à regarder des guirlandes à pompons… prendre mon temps, m’installer à un café, regarder les gens passer, rencontrer un américain qui a une maison dans le Périgord, discuter 5 minutes avec une Française qui me raconte qu’elle vient de se faire arnaquer par un bureau de change.. tout est improbable et imprévisible.. j’adore..
Mais Varanasi, c’est aussi des ordures à même le sol dans pas mal de ruelles, des vaches à chaque coin de rue, quelques chèvres aussi, des chiens, des singes… qui se mêlent à la population
Dernière nuit au Scindhia Guest House. J’ai adoré ce séjour, vraiment, mais suis heureuse de continuer mon périple. La nuit dernière, parce que c’était Diwali, il y a eu des pétards et des feux d’artifice jusqu’à 3 heures du matin. J’avais l’impression qu’il y avait une fusillade sous mes fenêtres tellement les claquements de pétards étaient proches et forts. Ce soir, il y en a encore. J’espère que ça ne va pas être la même nuit qu’hier. Je suis fatiguée. Demain, direction l’aéroport pour prendre l’avion vers Chennaî, où on viendra me chercher pour m’amener à Pondicherry où je resterai une semaine… vais pouvoir me REPOSER 🥳